Nous sommes assez déçus ne n'avoir pas vu de look originaux hier à Harajuku mais les guides et les blogs mentionnent que le pont qui relie le parc Yoyogi à Harajuku est le point de rendez-vous des cosplayers (personnes qui s'habillent en personnages de manga ou jeux video) le dimanche.
En fin de matinée, nous nous rendons donc au parc Yoyogi pour une petite balade jusqu'au fameux pont. Ici, on fait tout au feeling, que ce soit la nourriture, le chemin qu'on prend..."On va où ?..." "On verra bien où on tombe". On ne s'est jamais perdu et de toute façon, on sait qu'il y aura toujours quelqu'un pour nous aider.
On sort du métro... "c'est par où?", "tout le monde va par là, on va suivre les gens". Puis tout le monde s'éparpille, "sur la carte ça avait l'air d'être par la gauche, on va aller par là", nous voilà entrés dans un quartier résidentiel où tout est calme. Nous marchons : "regarde, là, on voit des arbres ça doit être le parc". Nous nous retrouvons au pied d'un immense mur, le parc est juste derrière. Nous marchons et finissons par trouver l'entrée.
Ça fait bizarre de se retrouver en pleine forêt alors qu'on est en ville. Ça fait du bien même s'il n'y a pas grand chose à voir à part des corbeaux. "Regarde, un gars avec des chaussures brillantes, on va le suivre..." (je vous l'ai dit, c'est comme ça qu'on fait ici). On suit, on suit, on perd de vue et on arrive sur un chemin plus fréquenté. Les japonais sont de sortie.
Les hommes ont troqués leur costume-cravate pour des tenues un peu plus décontractées, les tenues des jeunes femmes sont par contre les mêmes (toujours en jupes courtes, longues chaussettes et petites chaussures à talons, pas pratique dans les gravillons). On sent une atmosphère plus légère. Nous nous rapprochons de la sortie et du fameux pont. Appareil photo paré pour opération mitraillage... Ben non, toujours rien ! On ne voit aucune tenue qui sort vraiment de l'ordinaire. Takeshita Dori est toute proche, encore plus bondée que la veille, tous les magasins sont ouverts mais hors de question d'y retourner. Il est midi, peut-être qu'ils se donnent rendez-vous plus tard dans l'après-midi...
Nous faisons un petit tour dans le quartier, d'un côté plus calme car sur les grandes avenues, il est impossible d'avancer tellement la foule est dense.
Une heure plus tard, nous avons fait un tour et revenons jusqu'au pont... Rien... Nous suivons le flot de la foule jusqu'au parc. Aujourd'hui, tous les cerisiers sont en fleur, c'est le week-end, c'est la fête. On tombe sur des rockeurs japonais à banane qui dansent sur l'esplanade...
...puis sur un camion de crêpes qui nous fait de l'oeil et puisque ça fait plusieurs heures que nous n'avons rien mangé, nous craquons pour une "tchocolette cureppu" (je vous laisse traduire). Les gourmandises japonaises sont très jolies, ici l'accent est toujours mis sur la présentation. Alex a bien aimé, moi un peu moins. La crêpe était une crêpe toute faite genre "crêpe wahou" bien industrielle mais assez épaisse quand même, le chocolat était bon (ni trop noir, ni trop sucré), la crème ressemble à une chantilly mais en beaucoup plus épaisse, comme si elle était montée au beurre (on plante une cuillère dedans, elle tient droite). C'était assez bourratif mais très bon.
Il y a beaucoup de monde sur l'herbe, des enfants jouent, des groupes prennent un pique-nique, un japonais joue de la cornemuse... Nous arrivons sur une esplanade un peu plus grande où des artistes de rue donnent un petit spectacle muet. Nous nous approchons pour regarder. On est restés jusqu'à la fin, c'était plein d'humour, ça nous a beaucoup plu.
Puis nous poursuivons notre chemin et tombons sur des stands de grillades. Ça y est, on se sent prêts à manger japonais en public. La gourmandise nous appelle... On s'est payé une méga saucisse sur une brochette qu'on a partagé. Miam ! Super bon !
Nos pieds commencent à être douloureux (ça nous arrive de plus en plus tôt chaque jour) et nous décidons de faire une dernière tentative jusqu'au pont. Tentative pleine d'espoir mais toujours inutile...
Tout comme hier, on se sent vraiment déçus par ce quartier. On s'attendait vraiment à autre chose. L'image du Japon en France est celle d'un pays où quand les gens se lâchent, ça sort vraiment de l'ordinaire. Finalement, les gens ne sont pas plus extravagants ici que chez nous, ils ont juste un style différent. Nous relativisons en nous disant qu'au moins nous y sommes allés.
Le soir, on est ressorti pour aller tester une pizzeria qu'on avait repéré : tout à 500 yens. Après avoir tourné dans trois rues, on a fini par retomber dessus mais le resto étant tout petit, il était complet et il y avait 45 min d'attente (le serveur nous a écrit sur un papier à quelle heure on pourrait manger, c'est vraiment gentil). Du coup, comme on a vraiment faim, nous voilà repartis à l'aventure pour trouver une autre pizzeria (on voulait comparer avec les pizzas de chez nous) : La pausa, dont on avait lu du bien sur internet, notamment au niveau du prix). En sortant du métro dans l'après-midi, on avait vu l'enseigne dans les étages d'un building. De nuit, c'était un peu plus difficile de se repérer donc on marchait la tête en l'air.
"Là au 4F", nous entrons dans le building, empruntons l'ascenseur et grimpons jusqu'au restaurant. Comme partout, nous sommes très bien accueilli.
Sur les menus des restaurants, il y a toujours des photos des plats proposés, du coup, même si nous ne comprenons rien à ce que nous commandons, nous savons au moins à quoi ça ressemble, ça aide beaucoup et ça fait vraiment saliver surtout que le plat est identique à l'image.
Nous avons pris deux cocktails sans alcool en pointant au serveur ceux que nous voulons. Ce qui est génial, c'est qu'ils te confirment ce que tu choisis. On a compris "grapefruit and orange" (ça, ça doit être raisin-orange ?) et "pinapple tomato" (ananas-tomate mais même pas sûr). Nous choisissons des half pizzas, des pizza bi-goût.
Les cocktails arrivent, grapefruit ça doit être pamplemousse-orange. L'autre, c'est rouge, donc tomate, c'est cohérent.
Quand les pizzas arrivent, ça sent bon, elles sont très belles mais avant même de les avoir mangées, nous savons que nous allons prendre une autre tournée : elles sont très fines (l'épaisseur d'une crêpes). Comme on a commandé au pif, c'est un peu la surprise. Alex a une moitié thon-mayo au curry (super bon) et tomate-fromage (très bon aussi).
Moi j'ai une quelque chose-saumon (très bon) et une mini-mini-poissons (pas génial, je pense que les poissons me détestent).
Ensuite, j'ai commandé une pizza au salami et Alex en a pris une avec des petites lamelles de nori (algue), du poulet, et plusieurs sauces. On a bien mangé (on se réconcilie de jour en jour). L'addition est parfaite : 2341 yens pour 2 cocktails et 4 pizzas, c'est même pas le prix pour des pizzas à emporter chez nous...
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