alex et klo à Tokyo

carnet d'un voyage de noces

posté le 19-11-2012 à 16:30:54

Six mois après le retour

Ça fait maintenant un peu plus de six mois que nous sommes rentrés en France.

Le retour a été très difficile. J'ai beaucoup pleuré en rentrant, pas au moment de partir mais en arrivant en France.
Nous avons vécu le choc culturel en rentrant en France : le bruit, l'incivilité, la saleté, le manque de respect... Quand nous sommes rentrés, la première semaine, nous ne sommes quasiment pas sorti. Le trajet entre la gare et chez nous en transport en commun a presque été traumatisant... Tout ce bruit !
Durant cette semaine, je me suis pas mal vengée sur la nourriture : j'ai fait un régime à base de charcuterie et de fromage (et les 2 kilos qui vont avec).
Le décalage horaire a aussi été une grosse épreuve parce qu'à 20h, on s'endormait (3 heures du matin à Tokyo).
Il a fallu défaire les bagages...
Nous avons vu la famille, les amis, à qui nous avons raconté notre voyage de vive voix avec toujours la même passion. A chaque instant, nous nous demandons ce que nous ferions à Tokyo, quelle heure il est là bas, quel temps il y fait...
Nous revoyons des reportages et des films que nous avions vu avant notre départ, découvrant les lieux avec une émotion toujours intacte et quelques larmes parfois. Nous découvrons aussi tout ce que nous avons raté faute de temps et regrettons déjà le retour, nous promettant d'y retourner vite.
Puis, on reprend le travail, on nous demande comment ça s'est passé et une autre question récurrente : Pourquoi tu ne retournes pas pour y vivre ?
C'est vrai ça pourquoi ? On se pose la question, chaque jour. On réfléchit au travail qu'on pourrait faire là-bas, on se renseigne un peu plus sur la vie de tous les jours, la vie en entreprise, la hiérarchie...  
Ça fait six mois, et, avec du recul, je me rends compte que si demain, on me propose un poste dans une entreprise au Japon... je n'irai pas y vivre. C'est un pays merveilleux mais à moins qu'il ne s'agisse d'un poste dans une entreprise française avec un fonctionnement français, je ne pourrais pas me plier à leur fonctionnement. Je ne parle pas la langue et j'ai du mal avec la gastronomie (bon, si je parlais japonais, je n'aurai plus de surprises ! ) mais surtout, je ne sais pas si je pourrais vivre sans jamais me sentir totalement intégrée et qui plus est, loin de ma famille.
Mais continuellement, je pense à Tokyo... quand je pense à cette ville, je me sens dans un cocon. Ce qui me manque, c'est la bienveillance des gens, le sentiment de sécurité dans la rue, le fait que tout soit clairement indiqué partout et ce sentiment que tout est facile.
J
'essaye de me rappeler qu'il y avait des mauvais côtés pour me convaincre que ce n'était pas si bien (mais surtout me faire patienter jusqu'à ce qu'on ait les moyens d'y retourner). Je sais que je me mens à moi-même sinon aurais-je ma Suica toujours sur moi ?
Il y a une semaine, je suis tombée sur la vidéo qu'on avait faite dans le métro, celle où on entend la musique de notre arrêt. J'ai fondu en larmes en moins d'une minute...
Oui, je me mens... Tokyo je t'aime et je veux te retrouver...
 


Commentaires

 

1. Fuchan  le 01-06-2013 à 02:18:34  (site)

Dommage que vous n'ayez pas quelques connaissances en nourriture japonaise... Vous avez mangé n'importe quoi au hasard. Personnellement, je me régale vraiment au Japon!
Nous sommes d'accord sur le retour... toujours difficile de retourner vivre dans notre poubelle!
Y travailler, j'ai fait l'expérience. Non!
Y vivre, oui... on y pense.

Bravo pour votre blog.
L'histoire de mon premier voyage au Japon, ou tout me semblait étonnant et tellement différent de la France se mêlait à vos descriptions...

Je vous souhaite d'y retourner.

2. alex-et-klo-a-tokyo  le 01-06-2013 à 16:27:46  (site)

Merci pour vos commentaires. J'espère vous avoir rappelé des souvenirs.

Pourquoi ne pas vouloir y travailler ?

3. Bourrichon  le 12-08-2013 à 17:46:20

Oui je vois tres bien cette nostalgie des petites musiques des gares et de la serenite qui regne la-bas.

Vous avez le droit d'y retourner, non ? Okinawa, Hokkaido, des endroits fantastiques... en lisant auparavant quelque chose comme L'art culinaire au Japon de Naomichi Ishige. Plus on connait la nourriture japonaise, plus la nostalgie de la nourriture francaise se fait tardive dans le voyage. Ce doit etre valable pour beaucoup de pays mais en particulier au Japon ou les gens passent leur temps a parler de nourriture a peine sortis de table...

(pardon pour les accents)

 
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article