alex et klo à Tokyo

Ce soir, on a pris une douche, on s'est mieux habillés, j'ai mis des talons (alors que déjà en baskets, je souffre), on s'est fait beaux... Bref, grand jeu car ce soir nous sortons.

Nous prenons le métro pour descendre à Shinjuku. Nous passons à pied sous la mairie et continuons de marcher pour arriver au pied d'un building. Nous entrons dans un hall immense, le traversons... revenons sur nos pas (ben oui, c'est grand !) Oh un panneau ! Ok, ok, ok, c'est par là ! Nous re-traversons le hall, montons une volée de marches pour arriver à un couloir puis un ascenseur. Nous montons dans l'ascenseur qui nous mène au 45ème étage à une vitesse fulgurante (on en a les oreilles qui se bouchent comme dans un avion). A la sortie de l'ascenseur, l'ambiance se fait plus feutrée et plus chaleureuse, une épaisse moquette couvre le sol, il y a des miroirs et des panneaux de bois tendre aux murs, des bancs en bois qui ont l'air confortables. Mais nous ne sommes pas encore arrivés. Nous traversons un restaurant, si calme qu'on dirait que les clients n'osent même pas parler pour ne pas faire de bruit. Nous croisons des serveurs qui s'inclinent très bas pour nous saluer.

En sortant de la salle de restaurant, il n'y a plus de moquette mais d'épais tapis qui dévoilent un sol en marbre. La lumière est encore plus tamisée. Puis, plus de tapis, le bruit de mes talons sur le marbre rebondit sur les murs. Nous atteignons un autre ascenseur et montons encore.

Lorsque nous sortons, nous sommes presque dans la pénombre et un spectacle époustouflant s'offre à nous. Deux hôtesses nous accueillent "Good evening and welcome to the New York Bar". On nous installe à une table et là, tout nous rappelle un certain film... L'ambiance calme et pourtant vive, le luxe, les serveurs qui nous saluent, le piano, nous savons ce que ça va nous coûter... mais tout ça n'est rien...

Le plus beau se déroule sous nos yeux : nous sommes au 52ème étage du Park Hyatt Hotel et, derrière la vitre du New York Bar, Tokyo s'est paré de ses plus beaux bijoux de lumière pour nous émouvoir encore une fois.

Nous commandons deux Bellinis (cocktails champagne et jus de pêche), une assiette de frites (fraîches cuites dans la graisse de canard accompagnées de leur ketchup maison, à se damner !), le groupe de jazz s'installe... Nous nous levons pour prendre quelques photos de la vue...

Tout est si romantique...

  En ressortant de ce lieu luxueux, toujours sur notre nuage, nous nous sommes fait une remarque : oui, ce soir, nous avons eu le sentiment d'être des VIP mais avec du recul, nous avons été reçus de la même façon à l'hôtel, ou au supermarché, ou dans les boutiques en demandant le prix d'un article, ou au showroom de Lexus... Vous devez vous dire qu'on exagère à comparer l'accueil du bar d'un hôtel de luxe à celui de la supérette mais croyez-moi, il faut le vivre pour le croire.

A Tokyo, où que vous alliez, vous êtes un VIP.